Affaire des 119 milliards GNF : l’ex-DG de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée de nouveau à la barre

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LeRenifleur Judicalex Guinée 29/10/2025

Ce sont au total trois personnes physiques et trois personnes morales qui sont poursuivies devant la Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Il est reproché à Alpha Mohamed Kallo, Ibrahima Tounkara, Maurice Eugène Alecaut, ainsi qu’aux sociétés Ejico SARL, Afriland First Bank SA et Djoliba Pêche, des faits présumés de détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures publiques, atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, complicité et recel.

 

Après deux mois de vacances judiciaires, le dossier a été évoqué ce mercredi 29 octobre 2025. La majorité des prévenus et de leurs avocats étant absente à l’audience du jour, l’affaire a été renvoyée à huitaine pour la comparution de Maurice Eugène Alecaut, d’Afriland First Bank SA et de la Société Djoliba Pêche, ainsi que pour le dépôt du rapport d’expertise médicale de M. Alecaut, les plaidoiries et réquisitions.

Avant ce renvoi, la parole a été donnée aux avocats de l’ancien directeur général de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée (BNIG), Alpha Mohamed Kallo, et de la Société Ejico SARL. Tous deux ont exprimé leur préoccupation face au retard pris dans les débats.

Me Morlus Camara, avocat de la société, a souligné que, depuis plus de six (6) mois, l’Agent Judiciaire de l’État fait preuve d’irrégularités aux audiences une attitude qui semble agacer l’avocat, désireux de voir le dossier avancer rapidement.

« Tout a été dit dans cette affaire. Nous demandons la clôture des débats et l’ouverture des plaidoiries et réquisitions », a-t-il sollicité.

De son côté, l’avocat d’Alpha Mohamed Kallo partage le même sentiment que son confrère. En outre, Me Jean Baptiste Jocamey Haba a exprimé son inquiétude quant à une éventuelle mutation des magistrats en charge du dossier, rappelant les dernières nominations intervenues au sein de la justice.

Après trois ans et trois mois de détention de son client, l’avocat affirme être prêt à plaider :

« Nous sommes prêts, que l’affaire soit renvoyée à la date la plus proche pour les plaidoiries », a-t-il déclaré.

L’avocat a profité de l’occasion pour demander la mise en liberté de son client dans l’attente de cette phase.

Le ministère public s’est opposé à cette demande. Mme Amiata Kaba, substitut du procureur spécial de la CRIEF, a justifié son opposition par la gravité des faits reprochés au prévenu :

« Nous sommes conscients de sa détention. Le dossier a connu la jonction des procédures. Que les prévenus soient là ou non, ils seront jugés. Pour cela, nous demandons un ultime renvoi pour la suite des débats et, éventuellement, pour les plaidoiries et réquisitions », a-t-elle soutenu.

Finalement, le juge a suivi la requête du ministère public et a renvoyé l’affaire au 5 novembre prochain.

 

LSMB

 

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