CRIEF : Le rapport de contre-expertise indisponible, l’affaire Mamadi Camara renvoyée

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Après près de trois mois d’interruption, en raison de désaccords liés à la composition de la juridiction, la Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a repris ses audiences ce lundi 15 décembre 2025. Parmi les dossiers inscrits au rôle figurait celui de Mamadi Camara, ancien ministre de l’Économie et des Finances sous le régime d’Alpha Condé. À cette audience, il était question d’examiner le rapport de contre-expertise sollicité par ses avocats sur la gestion des fonds mis à sa disposition lorsqu’il était en fonction. Cependant, en raison de l’indisponibilité dudit rapport, les débats n’ont pas pu avancer.

Devant la CRIEF, Mamadi Camara est appelé à justifier la disparition présumée de plus de 80 milliards de francs guinéens entre 2011 et 2022, provenant des caisses du ministère des Finances qu’il dirigeait. Le substitut du procureur spécial a indiqué à la Cour que le cabinet « Grand Thornton », désigné pour réaliser la contre-expertise du rapport accablant de l’Inspection générale d’État, n’a pas encore exécuté sa mission. Selon lui, cette situation s’expliquerait par le fait que le prévenu ne se serait jamais rendu au cabinet pour discuter des honoraires.

« Le cabinet attend toujours », a déclaré Ousmane Sanoh, qui a ensuite sollicité la comparution des représentants dudit cabinet à l’audience afin d’engager enfin les discussions.

La défense, pour sa part, a soutenu qu’elle n’a jamais été contactée au sujet des honoraires et qu’aucune facture n’a été déposée auprès de son client. Maître Aboubacar Sidiki Camara estime qu’il revient au cabinet Grand Thornton de faire une proposition.

« Si cela arrive, nous ne sommes pas contre », a-t-il déclaré.

Après avoir entendu les deux parties, le juge Yagouba Conté a demandé au ministère public d’établir le lien entre la défense de l’ancien ministre Mamadi Camara et le cabinet Grand Thornton, afin de parvenir à un accord.

« Cette fois-ci, j’insiste, Monsieur le Procureur, il ne faudrait pas oublier », a-t-il instruit, avant de renvoyer l’affaire au 9 février 2026 pour le dépôt du rapport de contre-expertise et la comparution de la partie civile, représentée par l’Agent judiciaire de l’État.

Il convient de rappeler que Mamadi Camara est poursuivi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières pour des faits présumés de corruption, de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.

 

Par Bonankun, pour lerenifleur224.com

 

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