Destruction d’un édifice privé à Kaloum : le prévenu Abdoulaye Camara plaide coupable et s’engage à réparer les dégâts

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LeRenifleur Judicalex Guinée 11/12/2025

Le prévenu Abdoulaye Camara, poursuivi pour destruction d’un édifice privé, a comparu ce jeudi 11 décembre 2025 devant le tribunal de première instance de Kaloum. Il lui est reproché d’avoir procédé à la démolition d’un bâtiment appartenant à Lansana Yansané, partie civile dans cette affaire.

À la barre, le prévenu, âgé de 59 ans et placé en détention préventive depuis le 26 novembre 2025, a plaidé coupable. Pour éclairer la lanterne du tribunal, il a indiqué que son intention n’était pas de démolir, mais plutôt de « rénover la maison ».

Dans sa déposition, le plaignant Lansana Yansané a expliqué comment le prévenu a détruit sa maison.

« Abdoulaye Camara était à Bamako. Après le décès de ma mère, il a quitté le Mali pour venir nous dire que désormais, c’est lui qui va gérer la concession. À son arrivée, il a donné un préavis de trois mois aux locataires pour quitter les lieux. Quelques temps après, il a décoiffé et cassé la chambre où j’habitais. Il a aussi détruit l’endroit où dormait mon fils. D’abord, il nous a menacés de déguerpir, puis il a mis ses menaces à exécution. Il est allé chercher un menuisier pour enlever les tôles et les fenêtres. C’est pendant qu’il détruisait les lieux qu’il a été arrêté en pleine action. L’inventaire des dégâts s’élève à environ 8 millions de francs guinéens », a expliqué Lansana Yansané.

De son côté, le prévenu n’a pas nié avoir détruit le mur et enlevé les tôles. Pour justifier son acte, il affirme avoir voulu rénover les locaux.

« Cette concession appartenait à mon grand-père, Lansana Camara. Il m’a confié cette maison. Avant sa mort, il a réuni tous les membres de la famille et a dit : “Le jour où je ne serai plus de ce monde, c’est toi, Abdoulaye, à qui je confie la maison.” Donc j’étais venu pour réparer la maison. Je n’ai pas voulu détruire. Et je sais que je n’ai pas droit à la succession. C’est pourquoi j’ai reconnu que j’ai eu tort de venir casser la maison de l’autre. Je n’ai pas raison. Je vais réparer ce que j’ai gâté, parce que j’ai déjà le sable et le ciment là-bas », a regretté Abdoulaye Camara, visiblement fatigué par la détention carcérale.

 

À l’issue des différentes dépositions, le tribunal a renvoyé l’affaire au 17 décembre 2025 pour les réquisitions et les plaidoiries.

 

Sadialiou Barry

 

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